Les alliés disposent en début de bataille de 68.000 hommes et 156 canons. Les Français de 72.000 hommes et 252 canons. 32.000 Français, sous les ordres du Maréchal Grouchy, sont "fixés" à Wavre par un corps d’armée prussien, tandis que les trois autres corps prussiens (87.000 hommes) marchent vers le champ de bataille pour venir en aide à Wellington).
La bataille, sans doute une des plus célèbres, peut être divisée en cinq phases :
11 h 30 : Attaque de diversion, menée par la division du prince Jérôme (frère de Napoléon), contre la ferme de Hougoumont. Wellington n’entre pas dans le jeu de Napoléon : la ligne de défense des Alliés ne change pas. Napoléon (qui aurait alors pu prendre les Alliés en tenaille) s’impatiente.
13 h 30 : Attaque à l’est de la chaussée, entre la ferme de la Haie-Sainte et la ferme de Papelotte, du 1er corps français du maréchal Drouet d’Erlon. Riposte de la division Picton et de la cavalerie lourde britannique (Somerset et Ponsonby). La grande batterie française (80 canons) inflige de lourdes pertes aux Britanniques. Le 1er corps français se réorganise et lance un assaut contre la ferme de la Haie-Sainte.
16h30: Charges de la cavalerie française (voir Panorama), menée par le Maréchal Ney, contre le centre droit des Alliés (chemin des Vertes Bornes). Formation de carrés par les Alliés qui résistent. Le VIème corps français (Général Lobau), puis la Jeune Garde (Général Duhesme), sont envoyés par Napoléon pour protéger le village de Plancenoit qui est attaqué par les premiers Prussiens (IVe corps - Général von Büllow).
18 h 30 : Prise de la ferme de la Haie-Sainte par les Français qui y installent quelques canons. Ney demande un renfort d’infanterie mais Napoléon a épuisé ses réserves. Wellington est en position critique.
19 h 30 : Le Ier corps prussien (Général von Zieten) arrive et renforce l’aile gauche de l’armée des Alliés. Napoléon engage alors la Garde impériale pour briser la ligne de défense des Alliés. Wellington réagit en engageant deux divisions "belgo-hollandaises» qui étaient en attente à Braine l’Alleud. Elles repoussent la Garde française. Les Prussiens débouchent en masse sur le champ de bataille. C’est la débâcle! Il est 21 h.